Horaires d'ouverture :
Du Lundi au Vendredi 8 H 00 - 12 H 00 13 H 00 - 17 H 00
Coordonnées GPS :
44°52'58.8 N 0°18'38.0" W
Les pneumatiques
Un pneu est constitué de caoutchouc (naturel et artificiel), d'adjuvants chimiques (soufre, noir de carbone, huiles, etc.)
et de câbles textiles et métalliques.
Il est traditionnellement divisé en trois grandes zones : la zone sommet, en contact
avec le sol, la zone flanc, et la zone bourrelet (ou zone basse).
Zone sommet
Sculptures creusées dans la bande de roulement
Elle est principalement constituée de la bande de roulement, couche de gomme épaisse en contact avec la route. Cette gomme doit
être adhérente (transmission du couple, guidage dans les virages, etc.), sans opposer trop de résistance au roulement (principe
des pneus « verts », qui diminuent la consommation de carburant). La bande de roulement est creusée de « sculptures », qui évacuent
l'eau et la neige et limitent l'aquaplanage. La présence de lamelles sur les sculptures rompt la tension superficielle du film d'eau
présent sur la route. Sur cette bande sont habituellement disposés des témoins d'usure dont la localisation est repérable sur le flanc
du pneu. Les témoins des pneus pour véhicule tourisme ont une hauteur de 1,6 mm.
Sous la bande de roulement se trouvent les nappes ceintures, constituées de fils métalliques parallèles. Ces câbles, en deux couches
croisées, assurent la rigidité du pneumatique, notamment lors de poussées latérales (virages).
Zone flanc
La zone latérale du pneu est constituée de gomme souple, capable de supporter une déformation à chaque tour de roue, et résistante
aux chocs (trottoirs).
On y trouve également tous les marquages. La zone de transition entre le flanc et le sommet s'appelle « épaule ».
Zone basse
Un pneu est constitué de fines particules de tissus collées ensemble. On s'en sert beaucoup pour les bateaux. La fonction de cette
zone est d'assurer l'accroche à la jante, grâce à deux anneaux métalliques (les « tringles ») prenant appui sur la jante au niveau
du « talon ». Cette zone transmet le couple entre la roue et le pneumatique, et permet l'étanchéité pour les pneus « tubeless ».
Cette étanchéité est assurée par une nappe qui recouvre l'intérieur du pneu, et qui est coincée par les deux tringles : la « gomme
intérieure », à base de butyle.
Une autre nappe, située entre la gomme intérieure et le sommet, également coincée par les tringles, s'appelle la « nappe carcasse ».
Elle est constituée de fils textiles parallèles (véhicule tourisme), dans le sens radial. Cette nappe a donné son nom au pneu radial.
Elle assure la triangulation avec les fils croisés des nappes de ceintures pour une meilleure tenue du pneu. Ces fils, inextensibles,
supportent le poids de la voiture et permettent de garder une bonne surface de contact entre le pneu et le sol.
L'histoire du pneumatique
Après avoir fait breveter son invention, Dunlop fonde en 1889 la première manufacture de pneumatiques.
En 1889, les vélos peuvent ainsi rouler sur des pneus qui sont des boudins de caoutchouc gonflés d’air et fixés à la jante. Si le confort
est ainsi au rendez-vous, le système n'est pas pratique : en cas de crevaison, changer de pneu est une opération longue et délicate. On doit
au canadien français Hippolyte La Force qui dès le 2 décembre 1891 a breveté au Canada la résolution de cet épineux problème : en effet, il
met au point en 1891 le premier pneumatique démontable contenant une chambre à air: the "H" perfect pneumatic tyre. Edouard Michelin aurait
selon la légende, rencontré un cycliste anglais demandant une réparation lors de son passage à Clermont-Ferrand qui aurait donné l'idée à
Édouard. Le nouveau pneu est mis à l'épreuve de la réalité la même année par Charles Terront qui sort vainqueur de la première course cycliste
Paris-Brest. Il semblerait qu'aux alentours de 1897 la société française du Pneumatique LaForce ait gagné devant les Tribunaux de Paris un
procès en contrefaçon contre Michelin: ce jugement devrait être retrouvé. Il existe donc une incertitude des plus sérieuses sur l'identité du
véritable inventeur du pneumatique avec chambre à air: le Canadien Hippolyte LaForce ou le français Edouard Michelin?
L'invention est un succès immédiat, et pas seulement dans le monde du vélo : très vite, l'automobile s'empare à son tour du pneu, remplaçant
les bandages par des pneumatiques. Conçue et fabriquée par Michelin, l'éclair est la première voiture sur pneus (1895). En 1899, la Jamais
Contente, première voiture à atteindre les 100 km/h est équipée de pneus Michelin. Après les cycles et les voitures, c'est le tour des voitures
d’enfants et même des fiacres d'en être équipés.
En 1929, un pneu pour les rails est mis au point pour équiper la Micheline. Le premier pneu à clous pour rouler sur le verglas ou la neige est
quant à lui mis au point en 1933.
Une des grandes révolutions du pneu, le pneu à carcasse radiale est breveté le 4 juin 1946 par Michelin. La première voiture à en être équipée
est la Citroën Traction Avant. En 1951, c'est au tour du métro de se mettre aux pneus à Paris. En 1955, Michelin invente le pneu sans chambre à
air (dit Tubeless) .
Le pneu a, depuis, beaucoup évolué dans des sens très différents : pneus à lamelles pour une meilleure adhérence sur la neige, pneus faisant
économiser du carburant par une moindre résistance au roulement, etc.